LES COMBATS DE BAZEILLES

 

1870, la France est en guerre. Pour la première fois de leur histoire, marsouins et bigors sont groupés dans une même division, la division de marine. Surnommée la division bleue, elle est commandée par le général de Vassoigne. Le 31 août, la division de marine reçoit l’ordre de reprendre le village de Bazeilles, dont l’ennemi vient de s’emparer. La 2e brigade du général Martin des Pallières, formée des 2e et 3e régiments d’infanterie de marine et de trois batteries du 1er régiment d’artillerie de marine, lance son attaque et mène un combat acharné dans le village. Elle est bientôt soutenue par la 1re brigade, commandée par le général Reboul et composée des 1er et 4e régiments d’infanterie de la marine.

À la tombée de la nuit, Bazeilles est entièrement repris. Dès l’aube du 1er septembre, le 4e corps d’armée bavarois contre-attaque, appuyé par une puissante artillerie. Commence alors une lutte farouche, maison par maison, rue par rue. Se battant à un contre dix, éprouvés par la chaleur et la soif, la gorge brûlée par la fumée des incendies, écrasés sous les obus, les marsouins vont à deux reprises chasser l’ennemi du village.

Tous témoignent de la même ardeur, du même mépris de la mort. Mais vers 16 h, les munitions manquent et les défenseurs sont submergés par le flot ennemi. Quelques officiers et une trentaine de soldats, dont la plupart sont blessés, se retranchent alors dans une auberge, la maison Bourgerie. Pendant quatre heures, ils arrêtent la marche des assaillants et ne succombent qu’à bout de munitions.

Telle est la glorieuse épopée de la division bleue, qui lutta jusqu’à la dernière cartouche, et compta, au cours de ces deux tragiques journées, 2 600 tués dans ses rangs. Quarante Bazeillais trouvèrent également la mort au cours des combats.

 

Le devoir de mémoire


En naviguant sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies, ce qui nous permet de vous proposer des contenus adaptés à vos centres d'intérêts.