L’ANCRE D’OR-BAZEILLES

 

C’est la revue de liaison des Troupes de marine. On la qualifie de liaison parce qu’elle est destinée aux militaires d’active et en retraite (du monde des anciens combattants aux plus jeunes retraités).
 La cible de la revue est donc très large d’où la complexité de sa ligne éditoriale.
 L'Ancre d'Or-Bazeilles est éditée par le comité national des traditions des Troupes de marine qui est affilié à la Fédération nationale des anciens d’outre-mer et anciens combattants des Troupes de marine.


La revue est éditée bimestriellement par un imprimeur civil à 8 500 exemplaires, ce qui correspond au nombre d’abonnés. 
L’Ancre d’Or-Bazeilles a été créée le 1er juillet 1902. Elle s’appelait alors « la revue des Troupes coloniales » et était rédigée par le bureau technique des Troupes coloniales et imprimée par les célèbres éditions Lavauzelle.
 Son impression est suspendue pendant la Deuxième Guerre mondiale et n’est reprise que peu de temps puisque la revue disparaît totalement en 1946, remplacée par la revue Tropiques qui existait déjà. Elle disparaîtra, elle aussi, le 1er juillet 1962 (suite à la décolonisation).
 Toutefois, le général Bazillon, alors directeur des Troupes de marine, demande au comité national des traditions de l’Arme de recréer une revue Troupes de marine dans l’esprit de Tropiques. Ainsi sera créée la revue Bazeilles, le 1er octobre 1962. Bien avant, en 1948, était né le bulletin de liaison de la fédération des Troupes de marine, qui deviendra l’Ancre-d’Or en 1953.
 Et c’est en 1966 que ces deux revues fusionnent pour donner naissance à L’Ancre d’Or-Bazeilles.


Constituée en moyenne de 68 pages intérieures, L’Ancre d’Or-Bazeilles :

  • rend compte des activités de la famille des Troupes de marine de l’active dans les rubriques spécifiques comme les actualités, la vie des unités, de la fédération ou des amicales ;

  • traite de domaines particuliers que sont l’outre-mer et l’amphibie dans les rubriques spécialisées ;

  • consacre les pages de son dossier central à des thèmes particuliers relatifs à l'engagement des unités Troupes de marine ;
  • contient enfin des informations administratives telles que les mutations, nominations, promotions, résultats de concours, etc., dans les pages consacrées à la vie de l’Arme.   

           

>>> Pour s'abonner à la revue

 

Bazeilles est située sur les hauteurs de Sedan. En Août et septembre 1870, marsouins et bigors livrent dans la cité des combats acharnés afin de retarder l'encerclement des troupes françaises. Pour la première fois, ils s'illustrent ensemble, regroupés au sein de la fameuse "division bleue", dans la défense de la patrie. Les combats de Bazeilles sont le véritable acte fédérateur et fondateur des traditions des TDM et illustrent les qualités foncières des marsouins et bigors : culte de la mission, ténacité, refus du renoncement, discipline active, cohésion de l'Arme.

Chaque année, au mois de septembre, sous l'égide de l'EMSOME et de la FNAOM, les Troupes de marine, jeunes et anciens réunis, se recueillent dans la cité ardennaise autour des dépouilles de leurs aînés.

L’Ossuaire militaire de Bazeilles a été construit en 1878 par l’État. Il rassemble les ossements de trois mille soldats, Bavarois et Français confondus. Comme pour la « Maison de la dernière cartouche », à laquelle il est associé, le comité national des traditions (CNT) en assure le gardiennage et l’entretien. Le gardien de la maison fait aussi visiter l’ossuaire sur demande des régiments. L’ossuaire est par excellence le lieu de recueillement et du souvenir du sacrifice des combattants de 1870.

La maison Bourgerie, dite « Maison de la dernière cartouche » immortalisée par le peintre Alphonse de Neuville, est le lieu où se déroulèrent les derniers combats des survivants de la division bleue face aux troupes bavaroises. Rachetée à son propriétaire par le journal « le Gaulois » en 1899 à l’aide d’une souscription nationale, elle appartient au Souvenir Français. Le comité national des traditions (CNT) des Troupes de marine, responsable de la gestion du musée qui y a été créé, est propriétaire des collections muséographiques. Il assure l’entretien et le gardiennage de la Maison de la dernière cartouche.


Depuis le 1er octobre 2003, d’importants travaux de rénovation y sont réalisés afin de mettre en valeur les collections exposées et permettre l’intégration du musée dans le chemin de mémoire de la région Champagne-Ardenne. Le comité national des traditions, initiateur de ce projet, a lancé une souscription pour financer cette rénovation, en complément des subventions accordées par l’État et la Communauté européenne.


D’ores et déjà, de nombreux marsouins et bigors ont apporté leur soutien à cette souscription pour témoigner leur profond attachement à ce lieu.

LA MAISON MÈRE DES TROUPES DE MARINE

 

Les Troupes de marine, à l’instar des autres composantes de l’armée de Terre, disposent d’une maison mère où sont entreprises les actions propres à leur culture d’arme. Elle représente la particularité d'être articulé entre Paris et Fréjus.
Le général commandant l’EMSOME, père de l’Arme, dépositaire et gardien des traditions, exerce les prérogatives auparavant dévolues aux inspecteurs des Troupes de marine en matière de culture d’arme.

À ce titre, son action est guidée par trois objectifs permanents :

  • favoriser la cohésion et l’identité de l’arme ;
  • entretenir et développer la connaissance des traditions ;
  • maintenir des liens culturels et la fraternité d’armes avec l’étranger.

Père de l’Arme, le général exerce en premier lieu une fonction d’écoute (visite dans les corps, réunions à l’EMSOME) et veille à la cohésion de l’arme (entraide, moral, relations avec les amicales).

Gardien des traditions, il s’appuie sur le musée des Troupes de marine de Fréjus pour entretenir un dialogue avec les corps en matière de traditions, et mettre en œuvre les grandes orientations de ce domaine.

Dans ces deux fonctions, le général commandant l'EMSOME entretient naturellement des liens étroits et constants avec les associations et amicales dont la collaboration et le dynamisme contribuent pleinement au rayonnement des traditions de l'arme.

Outre la publication de la revue L'Ancre d’Or-Bazeilles, l'EMSOME est particulièrement chargé d’animer la chaîne traditions de l’Arme, de mettre en œuvre la politique patrimoniale et éducative (musée et CHETOM) et d’organiser les cérémonies de Bazeilles.

 

LE PÈRE DE L'ARME

 

Le général commandant l’EMSOME, “père de l’Arme”, dépositaire et gardien des traditions, exerce les prérogatives auparavant dévolues aux inspecteurs des Troupes de marine en matière de culture d’arme.

À ce titre, son action est guidée par trois objectifs permanents :

  • favoriser la cohésion et l’identité de l’arme ;
  • entretenir et développer la connaissance des traditions ;
  • maintenir les liens culturels et la fraternité d’armes avec l’étranger.

Gardien des traditions, il s’appuie sur le musée et le centre d'histoire et d'études des troupes d'outre-mer (CHETOM), pour entretenir un dialogue avec les corps en matière de traditions, et mettre en œuvre les grandes orientations dans ce domaine.

Dans ces deux fonctions, le général commandant l’EMSOME entretient naturellement des liens étroits et constants avec les associations et amicales, dont la collaboration et le dynamisme, contribuent pleinement au rayonnement des traditions de l’arme.

 BAZEILLES FRÉJUS

 

Communément appelée “Bazeilles Fréjus”, la commémoration nationale des combats de Bazeilles se déroule chaque année, depuis 1986 à Fréjus. La ville reste avant tout un lieu de retrouvailles, placées sous le signe de la solennité et de la fraternité d’armes, symbole de l’unité et de la cohésion des Troupes de marine.

À partir de 1882, Gallieni passait ses rares permissions dans sa propriété de La Gabelle à Fréjus. Le plus emblématique des marsouins, combattant de Bazeilles, conquérant du Soudan, pacificateur du Tonkin et de Madagascar, sauveur de Paris et ministre de la Guerre, fondait une nouvelle tradition.

En 1915, à l’initiative de Gallieni, alors gouverneur militaire de Paris, Fréjus devient le centre de transit des troupes indigènes coloniales (CTTIC), destiné à faciliter l’acclimatement des tirailleurs aux rigueurs de la guerre en Europe. Des dizaines de milliers de tirailleurs en provenance d’Afrique, d’Indochine et de Madagascar sont ainsi passés par Fréjus au cours d’une période d’environ 50 ans. Les anciens tirailleurs ont tous laissé des souvenirs et leurs descendants ne visitent jamais Fréjus sans émotion. Il reste sur place de nombreuses traces de leur passage : mosquée soudanaise, pagode annamite, nécropole… Bien que ne figurant pas au nombre des quatre garnisons historiques des Troupes de marine (Cherbourg, Brest, Rochefort et Toulon), Fréjus est peu à peu devenu un point de passage obligé pour les Troupes coloniales. Ont été successivement implantés le CTTIC, l’École des officiers indigènes (1925), l’École de formation des officiers du régime transitoire des troupes d’outre-mer (EFORTOM 1956-1965) ainsi que des centres d’instruction avec la présence des 7e et 4e RIMa.

Au milieu d’innombrables témoignages du passé colonial, dont le Mémorial des guerres en Indochine et le monument à la gloire de l’Armée noire, le 21e RIMa, le musée (dont les collections recèlent des objets et des documents d’une valeur inestimable), et le rassemblement annuel des Troupes de marine ancrent définitivement la présence de l’Arme en terre fréjusienne.

 

 

Le devoir de mémoire

En naviguant sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies, ce qui nous permet de vous proposer des contenus adaptés à vos centres d'intérêts.